Look at earth from outer space, S.J.M. • ADMIN UC

# Shanone Jan Murphy ? - Présent !

Look at earth from outer space, S.J.M. • ADMIN UC Hvtfn9

nom ; Murphy
prénom(s) ; Shanone Jan
surnom(s) ; Shane, Shasha
age ; 21 ans
race ; Humaine
etat civil ; Célibataire

# tu sais, connaître mon histoire, et m’écouter, c’est comme si tu étais mon chat…

« SHANONE !! »

Lorsque je rentrai à la maison, il faisait nuit noir. Il avait fallut que je me dépêche durant tout le trajet pour me sentir en sécurité. Je regardais dans tous les sens, fouillant les coins sombres de mes yeux, retournant illusoirement ce gros tas de feuille suspect à quelques pas de moi. Lorsque je réussis à ouvrir cette satané porte qui se bloquait tout le temps, comme par hasard, lorsque j'étais pressée de rentrer, la télé et son halo effrayant m'accueillaient, seule source de lumière. Ma mère et la télé faisaient un tout pour moi maintenant, lorsqu'elle ne passait pas son temps à regarder les télés-achats en sachant pertinemment qu'elle ne pourrait jamais rien acheter, mais en espérant tout de même le pouvoir un jour, comme un enfant qui attendait ce gros tracteur téléguidé qu'il n'aura certainement jamais, ma mère regardait aussi ces jeux télévisés débiles où même le public semblait faux. Elle accompagnait le tout de ses éternels cachets d'aspirines qu'elle prenait à des heures régulières, comme si elle portait une maladie rare et grave. Oui, ma mère se croyait en effet malade, elle y croyait tellement fort qu'elle semblait vraiment l'être. Je ne pris même pas le peine de la saluer, mes bonjours étaient toujours restés sans réponses, et ce moment ou j'attendais qu'elle ouvre la bouche me trouait à chaque fois un peu plus le coeur.
« Bravo ! Vous venez de gagner 1 million d'euros ! » Le présentateur s'exclamait pendant que le gagnant regardait admirativement les confettis voler dans la salle. Habituellement c'était à ce moment précis que ma mère se remuait, changeait de position ou zappait pour espérer trouver une chaîne ou le joueur était entrain de perdre. Mais elle ne fit rien. Si, elle toussa de sa toux rugueuse et fatiguée ce qui l'incita à prendre un nouveau cachet d'aspirine. Je soupirai, cela faisait des années que je la voyais comme ça. Finalement, en y repensant, je ne l'avais jamais vu autrement que ce qu'elle était en ce moment, ou alors je ne m'en rappelais plus.

« Shanone réveille toi !
- Tu crois qu'elle est morte ?
- Mais non idiote ! Elle va se réveiller. »

Je m'étais toujours demandée si elle m'en voulait ou quelque chose du genre. Souvent elle me toisait, comme pour bien s'imprégner d'une mauvaise image et se souvenir que plus tard elle devrait éviter de me croiser. J'essayais de ne pas y prêter attention, pour cela, je plongeais ma cuillère dans ma soupe puis en sirotais le bout. Elle était pas bonne cette soupe, normal, c'était moi qui l'avait faite avec ce qui restait de légume -pas grand chose. Qu'est-ce que je pouvais faire pour qu'elle aille mieux, pour qu'elle me regarde autrement, qu'elle soit heureuse ? Rien. Croyez moi, il n'y avait rein à faire, je n'avais plus d'espoir, je me condamnais à la voir tous les jours comme ça pendant encore de longues années.
« Ton père me manque » qu'elle réussissait de temps en temps à dire. Mon père... AH AH AH ! Je ne l'ai jamais vu, et je n'ai jamais réussit à faire cracher quoi que ce soit à ma mère à son sujet. J'aimerais tellement savoir, c'est normal, non ? Pourtant, je me retiens car je vois que ça lui fait du mal d'en parler. Il n'y a qu'à voir son regard vide lorsqu'elle dit qu'il lui manque, et ça vous vide l'esprit aussitôt. Parfois je me demande pourquoi est-ce que je suis née dans cette famille. Mais lorsque je vois ma mère si triste, je me dis que c'est certainement pour elle que je suis là, pour que je m'occupe d'elle. Alors je lève les yeux, je tente de traverser le plafond de l'appartement qui manque de tomber, et j'essaye de LE regarder dans les yeux, chercher une réponse, et j'y trouvais celle que j'ai formulée plus haut. Cela me réconfortais et me donnais du courage jusqu'au lendemain ou je recommençais à haïr ma mère du plus profond de mon coeur.
Avec elle je traverse donc toutes les émotions : la haine, l'espoir, et, récemment, la tristesse et le désespoir.
J'avais pressenti quelque chose de mauvais avant même d'avoir ouvert la porte. Lorsque je réussis enfin à entrer, l'émission que j'avais cru entendre encore sur le pallier était bien celle à laquelle je pensais : ma mère regardait les infos. Et pour elle, regarder les infos, oui, c'était exceptionnel ! Un grand sourire sur les lèvres, contente qu'elle fasse enfin un effort, je m'approchais d'elle, confiante... mais pour combien de temps ? Je me surpris à crier de tout mes poumons avant de me jeter sur le combiné du téléphone.
Finalement, elle avait vraiment une maladie, oui, et c'était pas beau à voir. Du moins, elle était comme d'habitude, c'est à dire extrêmement maigre et très pâle, mais le fait de savoir qu'elle était malade changeait tout. A présent j'étais seule dans la maison, et déjà la lueur de la télé lorsque je rentrais me manquait. Je ne savais plus quoi faire, nous n'avions pas les moyens pour payer les traitements, et je voyais bien que si la maladie ne la tuerait pas, ce sera le fait de devoir rester à l'hôpital qui le ferait. Nous étions perdues, elle à cause de sa maladie, et moi à cause de ce sentiment qui me déchirerais si je la perdais.
« Tu sais, Shanone, avec ces notes, tu pourrais même entrer à Blankview ! » Comme d'habitude, je ne souriais pas, des notes, c'est quoi à part des chiffres ? Mais ce que venait de dire mon professeur fit l'effet d'une grosse vague dans mon cerveau. Vous savez, ces vagues qu'aucun surfeur ne peut surfer, cette vague tellement gigantesque qu'elle envoie n'importe quel de ces surfeur au fond des abysses. Je relevais les yeux de mon bulletin pour regarder le professeur, puis je m'enfuis en courant.
J'avais peur de l'inconnu, j'ai toujours eu peur de ça. Et l'espace, j'en ai eu peur dès que l'on m'a dit que là haut il n'y avait pas de son, que c'était le silence absolu. Pour moi le silence, c'est le noir et le néant. J'étais pourtant prête à faire face à tout ça pour ma mère, ma misérable mère qui n'avait pourtant jamais rien fait pour moi... mais je l'aimais.

« Shanone, hey, Shanone ?
- Regarde, elle ouvre les yeux. »
Deux silhouettes se dessinèrent devant moi, deux silhouettes qui m'étaient familières.
« Oh putain Shanone t'aurais du voir le vol plané que tu nous as fait !
- Ta gueule Keith ! »
Keith rigolait, mais je ne lui en voulait pas, j'adorais son rire.
« Ca va Shanone ? Tu m'as flanqué une de ces frousse !
- Je vais bien Mona, je vais très bien... ne t'inquiète pas... »
Je me relevais, regardais ce qui m'entourais. Oui, j'allais très bien, mieux encore. J'étais à Blankview et j'allais sauver ma mère.

# et lorsque tu sauras mes pensées, tu pourras plus me supporter…

Si Shanone peut paraître distante au premier abord, elle ne sera jamais mal polie et tentera toujours d'engager une conversation car elle déteste le silence. Lorsqu'on lui pose une question elle se triture les méninges pour essayer d'y répondre correctement et lorsqu'on lui demande de l'aide elle sera aussi toujours là et fera de son mieux. Shanone a pourtant beaucoup de priorités qui passent bien avant tout ce que peuvent dire ou demander les autres.

# Blankview ? mais c’est pour toi que j’y suis, chéri(e)…

Racontez-nous les motivations de votre personnage, pour quelles raisons il a décidé d’entrer dans ce centre de formation…

***

# Vous, Blackberry, derrière l'écran...

pseudo ; Blackberry
prénom ; Manon
âge ; euuh... 16 poires.
avis sur le forum ; Very Happy

célébrité de l'avatar ; Natalie Portman <3